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Seul un entretien, qu’il a eu en 1979 avec Alain Bourbonnais permet d’obtenir quelques indications sur sa vie : « Moi je n’ai jamais été à l’école, pas une journée… alors j’ai appris à écrire les premières lettres chez les bohémiens. » Pourquoi est-il arrivé en France ? Mystère. Il travaille en 1935 à la construction du chemin de fer à Pont-sur-Yonne. Ensuite, il vient à Paris où il vivra misérablement dans une chambre de bonne au sixième étage vers Montmartre, jusqu’à son décès.
L’écriture et le dessin sont à parts égales dans son oeuvre. Ses « écrits codés » sont en français cependant : « Moi je suis écrivain, toujours été penché sur l’économie générale et internationale, cotée en dollars. » Elaborées au stylo à bille, ses compositions en rouge, bleu et vert se caractérisent par une forte symétrie. Les figures stylisées sont tracées à l’aide de la règle et du compas, symboles maçonniques, la svastika y est aussi très présente. L’oeuvre de Domsic fut découverte, en 1978, par Alain Bourbonnais lors de l’exposition Peintres et sculpteurs contemporains, à la Mairie du 3e arrondissement de Paris.
Toute l’année 1979, Domsic apporte régulièrement à l’Atelier Jacob ses dessins, comme en témoigne le livre de compte de la galerie. Comme il traverse Paris à pied depuis le 18e arrondissement où il loge, il apporte en majorité des petits et moyens formats, la plupart des grands formats seront découverts après son décès chez son voisin qui les avait conservés sous son lit.
Bourbonnais ne révèle qu’en 1984 le fruit de cette découverte à Jean Dubuffet par un courrier accompagné d’un dessin. » C’est excellent, très
impressionnant, où avez-vous déniché cela ? L’auteur semble être un yougoslave. et grand merci de son dessin original, je l’aime beaucoup et je suis content de l’envoyer à Lausanne. Le texte au verso est très frappant. » Jean Dubuffet,15 juin 1984. Ce n’est qu’en 1986 qu’Alain Bourbonnais présentera son oeuvre au public dans le cadre des indomptés de l’art au Palais Granvelle à Besançon. Michel Thévoz enrichira le fonds de la Collection de l’Art Brut par l’achat de plusieurs dessins en 1988.
Un article et la retranscription de quelques textes de Domsic sont publiés dans le Fascicule n°16 de la Collection de l’Art Brut 1990. En 2013, les commissaires de l’exposition Un autre regard au Musée Singer-Polignac de l’hôpital Sainte Anne, Déborah Couette et Antoine Gentil, ont choisi une oeuvre incroyable d’un deus ex machina survolant New-York.
EN
Only an interview he had in 1979 with Alain Bourbonnais allows us to obtain some information about his life: « I never went to school, not for a day… so I learned to write the first letters among the bohemians. Why did he arrive in France? A mystery. In 1935 he worked on the construction of the railroad in Pont-sur-Yonne. Then he came to Paris where he lived miserably in a maid’s room on the sixth floor near Montmartre, until his death.
Writing and drawing are equal parts in his work. His « coded writings » are in French, however: « I am a writer, always leaned on the general and international economy, quoted in dollars. Elaborated with a ballpoint pen, his compositions in red, blue and green are characterized by a strong symmetry. The stylized figures are drawn with the help of the rule and the compass, Masonic symbols, the swastika is also very present there. Domsic’s work was discovered in 1978 by Alain Bourbonnais during the exhibition Contemporary Painters and Sculptors, at the Town Hall of the 3rd district of Paris.
Throughout 1979, Domsic regularly brought his drawings to the Atelier Jacob, as the gallery’s account book testifies. As he walked across Paris from the 18th arrondissement where he was staying, he brought mostly small and medium sized drawings, most of the large ones were discovered after his death at the home of his neighbor who had kept them under his bed.
Bourbonnais only revealed the fruit of this discovery to Jean Dubuffet in 1984 in a letter accompanied by a drawing: « It’s excellent, very impressive, very good. It is excellent, very impressive, where did you find it? The author seems to be a Yugoslavian. And many thanks for his original drawing, I like it very much and I am happy to send it to Lausanne. The text on the back is very striking. Jean Dubuffet, June 15, 1984. It is only in 1986 that Alain Bourbonnais will present his work to the public within the framework of the « indomptés de l’art » at the Palais Granvelle in Besançon. Michel Thévoz enriched the collection of the Collection de l’Art Brut by purchasing several drawings in 1988.
An article and the transcription of some of Domsic’s texts are published in the Fascicule n°16 of the Collection de l’Art Brut 1990. In 2013, the curators of the exhibition Un autre regard at the Musée Singer-Polignac of the Hôpital Sainte Anne, Déborah Couette and Antoine Gentil, chose an incredible work of a deus ex machina flying over New-York.