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Sa famille fuit la Pologne pour s’installer en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Sa première série de peintures, qu’elle réalise à l’adolescence, est marquée par le traumatisme de la guerre. C’est après son diplôme d’Ecole de Commerce qu’elle quitte l’Allemagne pour s’installer à Paris, où elle exerce le métier de fille au pair et autres menus travaux qui lui permettront de continuer à créer en autodidacte. elle déménage ensuite en Provence où elle mène une vie ascétique très rude. Cette situation d’isolement a contribué à l’intensité de son oeuvre et sera le nouveau point de départ de ses créations.
Peintre, sculpteur, écrivaine, cette surdouée dotée d’une grande sensibilité, a pour sujet de prédilection la figure féminine. C’est lorsqu’elle s’engage dans le mouvement féministe en 1968 qu’elle va commencer à peindre par cycles : les Amazones, les Amantes, les Anges. « Le mouvement féministe a été la grande aventure de ma vie », explique-t-elle. « Les oeuvres de Léna Vandrey qui se trouvent au Musée d’art brut de Lausanne, acquises par Dubuffet, sont des effigies de femmes, des sortes de déesses, d’amazones, des personnages totémiques d’une grande force d’expression. elles sont faites de matières très brutes. Ce n’est pas de la peinture illusionniste. Il y a une tension dramatique qui détruit le système de représentation pour créer un contact beaucoup plus charnel avec l’objet ». Michel Thévoz
Après une correspondance entretenue avec Dubuffet, c’est en 1974 qu’elle rentre à l’Atelier Jacob puis à La Fabuloserie. « J’ai trouvé chez vous une maison, une famille », dira-t-elle à Caroline Bourbonnais. Léna Vandrey a exposé son Cycle des Amantes imputrescibles à l’Atelier Jacob en 1974. Sophie et Marek ont rendu visite à Mina et Lena, l’été précédant son décès, dans sa superbe maison aménagée en musée. Une rétrospective a eu lieu en 2022 au Palais idéal du Facteur Cheval.
EN
Her family fled Poland to Germany at the end of World War II. Her first series of paintings, which she produced as a teenager, was marked by the trauma of the war. After graduating from business school, she left Germany to settle in Paris, where she worked as an au pair and did other odd jobs that allowed her to continue to create as a self-taught artist. She then moved to Provence where she led a very harsh ascetic life. This situation of isolation contributed to the intensity of her work and will be the new starting point of her creations.
Painter, sculptor, writer, this gifted artist with a great sensitivity, has for subject of predilection the female figure. It was when she became involved in the feminist movement in 1968 that she began to paint in cycles: the Amazons, the Lovers, the Angels. “The feminist movement was the great adventure of my life,” she explains. “The works of Léna Vandrey that are in the Musée d’art brut in Lausanne, acquired by Dubuffet, are effigies of women, a kind of goddess, Amazons, totemic characters of great expressive power. They are made of very raw materials. It is not illusionist painting. There is a dramatic tension that destroys the system of representation to create a much more carnal contact with the object. Michel Thévoz
After a correspondence with Dubuffet, it is in 1974 that she returned to the Atelier Jacob and then to La Fabuloserie. “I found a home and a family with you,” she said to Caroline Bourbonnais. Léna Vandrey exhibited her Cycle des Amantes imputrescibles at Atelier Jacob in 1974. Sophie and Marek visited Mina and Lena the summer before her death in her beautiful house, which had been converted into a museum. A retrospective exhibition took place in 2022 at the Palais idéal du Facteur Cheval.