FR
Suite au décès de son père l’année suivant sa naissance, sa mère élève seule ses cinq enfants, dans une situation matérielle difficile. Après son bac, Pierre devient surveillant dans une école, employé d’administration puis brancardier à la Croix-Rouge. Il se fait ensuite engager dans l’armée et part durant deux ans en Afrique du nord. À son retour, il se marie une première fois et a un enfant, mais le couple se sépare rapidement. Pierre Carbonel est licencié à plusieurs reprises par ses divers employeurs, avant de faire une brillante carrière en tant que commercial. Il se remarie et mène une vie confortable, qui l’ennuie cependant profondément.
Passionné par l’archéologie, la littérature et la peinture, c’est la lecture du catalogue édité à l’occasion d’une exposition au musée des Arts décoratifs à Paris en 1960, Rétrospective Jean Dubuffet, 1942-1960, que Pierre décide de peindre à son tour. enthousiasmé par les écrits de l’artiste français – avec qui il entretiendra une correspondance pendant plus de vingt ans – sur les potentialités créatrices de l’« homme du commun », il expérimente des procédés d’empreintes selon une technique patiemment élaborée à l’aide d’encres, de peintures, de vernis et d’autres liquides. Ses oeuvres représentent d’étranges figures en mouvement, des masques et des personnages dansants. Il fait partie de la liste des « Auteurs d’ouvrages » dont la présentation peut intéresser l’Atelier Jacob, envoyée par Dubuffet à Bourbonnais le 16 mars 1972. In 1978, il est présenté aux Singuliers de l’art et en 1988 il rejoint la Neuve Invention.
EN
Following the death of his father the year after his birth, his mother raised her five children alone, in a difficult material situation. After his baccalaureate, Pierre became a supervisor in a school, an administrative employee and then a stretcher-bearer for the Red Cross. He then joined the army and spent two years in North Africa. On his return, he married for the first time and had a child, but the couple soon separated. Pierre Carbonel is fired several times by his various employers, before making a successful career as a salesman. He remarries and leads a comfortable life, which however bores him deeply.
Fascinated by archaeology, literature, and painting, it is the reading of the catalog published on the occasion of an exhibition at the Museum of Decorative Arts in Paris in 1960, Retrospective Jean Dubuffet, 1942-1960, that Pierre decides to paint in his turn. Enthused by the writings of the French artist – with whom he would correspond for more than twenty years – on the creative potential of the “common man”, he experimented with the process of imprinting using a technique patiently developed with inks, paints, varnishes, and other liquids. His works represent strange figures in movement, masks, and dancing characters. He is part of the list of “Auteurs d’ouvrages” whose presentation may interest the Atelier Jacob, sent by Dubuffet to Bourbonnais on March 16, 1972. In 1978, he was presented to the Singuliers de l’art and in 1988 he joined the Neuve Invention.