« Ma principale production, ce sont mes Turbulents ; c’est mon élevage, c’est ma Tribu », Alain Bourbonnais, 1979. Alain Bourbonnais démarre les Turbulents en 1970, œuvre d’art total. Ces personnages en volume sont élaborés à partir d’une structure de bois grillagée et recouverte de matériaux et d’objets divers : papier mâché, dentelles, tissus, oripeaux, boîtes de conserve, os, perruques, vieilles chaussures, sacs, etc.
La tribu des Turbulents est composée d’une quarantaine de sculptures-automates animées, soit par un moteur à ressort remonté à la manivelle, soit portées comme des costumes, dit « custumes ». Marqué par l’esprit du carnaval et surtout par les fêtes du « Rouge-Vin » qui se déroulaient à l’Ecole des Beaux-Arts, Alain Bourbonnais mettra en scène sa tribu dans trois court-métrages. Véritables personnages, tous reçoivent un nom : La Célestine, Mademoiselle Rose, Tricyclo, Puéril Magic, la Récréation du Petit Roi et Chouchou Recto Verso… Ils forment une peuplade bien particulière avec ses rites et ses mœurs que l’on découvre dans ses films Turbulents’ Band et Tricyclo.