FR
Enfant, il réside dans la Sarthe et fréquente les aéroclubs, fasciné par les « machines volantes ». De 1946 à 1950, il suit des études à l’Ecole des métiers d’art de Paris, malgré cela il exercera divers métiers (liftier, étalagiste, marionnettiste…). Expériences dont il tirera son regard ironique et humoristique sur le monde. En 1952, il retourne dans la Sarthe et se voue totalement à la construction de « machines à rêver », foncièrement inutiles, mais au mécanisme compliqué et parfait, telle l’Automaboule, monument à l’universelle bêtise, présentée ici.
« Ces machines que je fabrique, dans le fond, je les avais construites, disons, dans ma jeunesse. Parce qu’au moment des battages, c’était une attraction formidable, on fabriquait des batteuses, des outils aratoires. En définitive, ces mécanismes-là, les « automaboules » sont la suite de ma jeunesse. C’est des voitures de dingues, parce, dès le moment où on monte dans une voiture, on est un couillon. Les gens perdent leur politesse. Ils deviennent agressifs. Ils regardent le compteur. Il suffit d’un moment d’inattention, un coup de volant à gauche, on fout un vélo en l’air… C’est ça l’ennui de la voiture, et quand on voit la tête des gens en voiture, drôles de têtes ! On voit un individu qui met en route une tonne, montée sur quatre roues, avec ça on peut faire du mal… » « Ce que je fais n’est pas reconnu par la société, mais c’est un travail, en définitive. Tout mon travail, je le fais avec plaisir, car si on fait n’importe quel boulot sans plaisir, c’est abominable.»
De 1963 à 1975, il expose chez Iris Clert où il rencontre Alain Bourbonnais, qui l’exposera à l’Atelier Jacob en 1975, 80 et 82. En 1978, il participe aux Singuliers de l’art. Dans les années 90, il exposait régulièrement à la galerie Treger à Paris. Puis en 2013 chez Lelia Mordoch.
EN
As a child, he lived in the Sarthe region of France and frequented flying clubs, fascinated by « flying machines ». From 1946 to 1950, he studied at the Ecole des métiers d’art in Paris, despite this he practiced various trades (elevator operator, window dresser, puppeteer …). Experiences from which he will draw his ironic and humorous look on the world. In 1952, he returned to the Sarthe and devoted himself totally to the construction of « dream machines », basically useless, but with a complicated and perfect mechanism, such as the Automaboule, a monument to universal stupidity, presented here.
« These machines that I make, in the background, I had built them, let’s say, in my youth. Because at the time of the threshing, it was a formidable attraction, we made threshing machines, farming tools. In short, these mechanisms, the « automaboules » are the continuation of my youth. They are crazy cars, because as soon as you get into a car, you are a fool. People lose their politeness. They become aggressive. They look at the meter. All it takes is one moment of inattention, one turn to the left, and you fuck up a bike… That’s the trouble with cars, and when you see the faces of people in cars, they’re funny faces! You see an individual who sets off a ton, mounted on four wheels, with that you can do harm… » « What I do is not recognized by society, but it is a job, ultimately. All my work, I do it with pleasure, because if you do any job without pleasure, it is abominable. »
From 1963 to 1975, he exhibited at Iris Clert, where he met Alain Bourbonnais, who exhibited at the Atelier Jacob in 1975, 1980 and 1982. In 1978, he participated in the Singuliers de l’art. In the 90s, he exhibited regularly at the Treger Gallery in Paris. Then in 2013 at Lelia Mordoch.