FR
Francis Marshall est issu d’une famille privilégiée et son premier poste d’instituteur à 23 ans l’envoie dans un tout petit village de Normandie. Là, il tombe de haut et découvre la pauvreté, les gens exclus de la société, ravagés par l’alcoolisme et la consanguinité. Il décide alors de raconter l’histoire de Mauricette. « Pourquoi Mauricette ? Je crois que j’ai eu envie de raconter l’histoire d’une petite fille et pas d’un garçon. La petite fille subit davantage, le petit garçon ça deviendra un petit homme, il aura un certain nombre de privilèges, alors que la petite fille subit vraiment. » Les ficelles qui ligotent les personnages sont le symbole de tous les tabous, les obligations qui nous entravent dès notre naissance.
Quand en 1972, Francis Marshall est présenté à Alain Bourbonnais par le galeriste Alain Ayache, cette rencontre est une « chance inouïe ». Enfin un « regard affectueux » se pose sur ses créations. C’est ainsi que pendant de nombreuses années Bourbonnais devint son seul acheteur. Plusieurs expositions ont lieu à l’Atelier Jacob en 1973, en 1974, puis en 1975. En 1978, un grand espace lui est consacré aux Singuliers de l’art et en 1979 à l’Outsider à Londres.
Mauricette bénéficie d’une salle entière depuis 1983. Depuis, tant pour les événements qui ponctuent la vie du musée que pour les expositions hors-les-murs, Francis est toujours parmi nous, avec, de part et d’autre, beaucoup d’affection. En 2015, dans le Jardin habité, ses buildings, son train, ses naufrages, ses anges exterminateurs, ses pagodes furent à l’honneur. Un livre-objet sur son parcours est publié à cette occasion, Francis Marshall Parcours turbulents 1, les textes de Déborah Couette et de son ami Didier Mouchel. apportent chacun un éclairage intense sur son oeuvre. Il a exposé à deux reprises à La Fabuloserie Paris, en 2017 et 2021. Un court-métrage lui est consacré dans le DVD Les étonnants – Portraits d’artistes Art hors les normes réalisé par Stéphane Jean-Baptiste et Pascale Massicot (vendu à la librairie du musée).
EN
Francis Marshall comes from a privileged family and his first teaching job at the age of 23 sends him to a tiny village in Normandy. There, he fell from the sky and discovered poverty, people excluded from society, ravaged by alcoholism and consanguinity. He then decides to tell the story of Mauricette. « Why Mauricette? I think I wanted to tell the story of a little girl and not a boy. The little girl undergoes more, the little boy will become a little man, he will have a certain number of privileges, whereas the little girl really undergoes. » The strings that bind the characters are the symbol of all the taboos, the obligations that hinder us from birth.
When in 1972, Francis Marshall is presented to Alain Bourbonnais by the gallery owner Alain Ayache, this meeting is an « incredible opportunity ». Finally, a « loving look » is posed on his creations. Thus, for many years Bourbonnais became his only buyer. Several exhibitions took place at the Atelier Jacob in 1973, 1974 and 1975. In 1978, a large space was devoted to her at the Singuliers de l’art and in 1979 at the Outsider in London.
Mauricette has had a whole room since 1983. Since then, both for the events that punctuate the life of the museum and for the exhibitions outside the walls, Francis is always with us, with, on both sides, a lot of affection. In 2015, in the inhabited garden, his buildings, his train, his shipwrecks, his exterminating angels, his pagodas were in the spotlight. A book-object on his career is published on this occasion, Francis Marshall Parcours turbulents 1, the texts of Déborah Couette and his friend Didier Mouchel. each bring an intense light on his work. He has exhibited twice at La Fabuloserie Paris, in 2017 and 2021. A short film is dedicated to him in the DVD Les étonnants – Portraits d’artistes Art hors les normes directed by Stéphane Jean-Baptiste and Pascale Massicot (sold at the museum bookshop).