FR
Roger Hardy crée son entreprise de maçonnerie en région parisienne, puis s’installe dans l’Yonne avec sa femme et ses deux filles. Le départ de sa femme le plonge dans la solitude : il cesse de travailler et doit vendre tous ses biens. Depuis toujours, Roger Hardy s’est plu à dessiner, à créer. Ne supportant pas les injustices sociales, les taxes, la misère, il élabore et codifie un nouveau monde, une nouvelle société. Sur des peintures recto-verso, ou des calques, Roger Hardy entreprend de réformer l’orthographe, rédige une nouvelle Constitution où sont définis tous les actes de la vie en fonction de l’âge et du genre.
Mathématicien, il cultive également les chiffres et la géométrie qui lui permettent de tracer de rigoureux mandalas. Roger Hardy a fait des études supplémentaires d’architecture. Sans doute ont-elles été le point de départ à la création de ses cités idéales, de ses phalanstères utopiques.
Caroline Bourbonnais reçoit en 1995 une lettre d’un certain Philippe Besnard, éclusier, qui lui signale un homme ayant couvert les murs d’un parking à Auxerre et qui lui semble avoir sa place à La Fabuloserie. C’est lors de l’exposition à la Halle Saint Pierre en 2023 que ses oeuvres sont présentées pour la première fois au public.
EN
Roger Hardy creates his masonry company in the Paris region, then settles in the Yonne with his wife and two daughters. The departure of his wife plunged him into solitude: he stopped working and had to sell all his possessions. Roger Hardy has always enjoyed drawing and creating. Unable to bear social injustice, taxes, misery, he elaborates and codifies a new world, a new society. On double-sided paintings or tracings, Roger Hardy undertook to reform the spelling system, and drafted a new constitution in which all acts of life were defined according to age and gender.
A mathematician, he also works on numbers and geometry, which allowed him to draw rigorous mandalas. Roger Hardy has done additional studies in architecture. No doubt they were the starting point for the creation of his ideal cities, his utopian phalansteries.
In 1995, Caroline Bourbonnais received a letter from a certain Philippe Besnard, a lock keeper, who pointed out to her a man who had covered the walls of a parking lot in Auxerre and who seemed to her to have a place at the Fabuloserie. It is during the exhibition at the Halle Saint Pierre in 2023 that his works are presented to the public for the first time.